INNOVATION PMA : LES DERNIÈRES TECHNIQUES

La PMA (Procréation Médicalement Assistée) est en constante évolution, et de nouvelles techniques s’ajoutent chaque année aux protocoles pour essayer d’améliorer les résultats. Ces techniques sont en général disponibles dans les pays où la loi permet plus de recherches, comme en Espagne. Voyons ici les trois dernières techniques utilisées.

Technique avancée d’immunologie (KIR-HLAC)

Cette technique s’adresse aux cas d’infertilité inexpliquée, aux cas de fausses-couches à répétition et aux échecs répétés d’implantation embryonnaire en FIV ou FIV DO. Elle se base sur l’équilibre immunologique et la compatibilité entre l’utérus et l’embryon.

Pour bien comprendre, l’utérus a des récepteurs appelés KIR qui font partie des cellules NK (Natural Killers).  En d’autres termes, ces cellules s’occupent de « détruire » les corps étrangers et autres cellules présentant un danger pour le corps. Il est tout à fait normal d’avoir ces cellules dans notre corps, car sinon nous n’aurions pas de système immunitaire de défense, mais le problème intervient lorsque nous en avons trop.

Lorsque l’embryon arrive dans l’utérus, il faut donc que ces cellules soient capables de le reconnaitre, de ne pas le rejeter, et de l’aider à se développer correctement. Pour cela, il faut qu’il y ait une interaction adéquate entre les récepteurs KIR de l’utérus et les molécules HLA-C de l’embryon.

Ce test va donc analyser, par prise de sang, l’ADN du couple et/ou des donneurs/donneuses, pour vérifier l’équilibre immunitaire et leur compatibilité. En cas de don de gamètes, le résultat nous dira si la donneuse est adéquate ou s’il faut en changer. Une autre solution serait un traitement immunomodélateur pour la patiente.

La régénération endométriale (PRP)

 Cette technique est de plus en plus utilisée pour aider à l’amélioration de l’endomètre et notamment pour les femmes n’arrivant pas à obtenir un bon endomètre avant un transfert d’embryon, ou en cas de cicatrices endométriale ou d’endomètre fin. Cette technique est aussi connue sous le nom de PRP (Plasma Riches en Plaquettes).

Comme dans beaucoup d’autres spécialités de la médecine, l’injection de plasma riche en plaquette permet d’améliorer certaines zones du corps. On l’utilise par exemple en cas d’arthrose, de déchirure musculaire, mais aussi en cas de perte de cheveux et même en chirurgie esthétique.

Pour l’endomètre, la technique est la même : obtenir du plasma concentré et enrichi avec ses propres plaquettes et l’injecter directement dans l’utérus. Ce plasma permettra de stimuler la régénération de l’endomètre et favoriser la nidation de l’embryon.

Ce traitement est proposé dans les cliniques suivantes: IVI, Vida Fertility

Le rajeunissement ovarien

Même si le rajeunissement ovarien est une technique qui doit encore faire ses preuves, certaines cliniques en Espagne le propose. Cette technique s’adresse aux femmes en ménopause ou pré-ménopause ou présentant une insuffisance ovarienne prématurée ou une faible réserve ovarienne.

Comme pour la régénération de l’endomètre, cette technique se base sur la thérapie de plasma riche en plaquette (PRP). Les facteurs de croissance naturels vont stimuler le tissu ovarien et aider à sa régénération.

Il existe également la thérapie des cellules souches (ASCOT), une autre technique de rajeunissement ovarien, mais celle-ci plus invasive que la première.

L’injection de plasma riche en plaquette se fera dans le même temps qu’une ponction ovarienne, pour les patientes souhaitant réaliser plusieurs stimulations d’affiler.

Dans tous les cas, ces techniques sont à voir avec votre spécialiste, car toutes ne sont pas indiquées selon les cas. Comme nous l’avons dit plusieurs fois, il ne s’agit pas de choisir toutes les techniques disponibles mais bien d’arriver à un traitement sur mesure et adapté à votre corps et vos antécédents.