Le don d’ovocytes en France
Le don d’ovocytes en France est autorisé et permet à des centaines de couples de devenir parents chaque année. Mais même si cette technique est autorisée, elle reste trop peu accessible et les couples font parfois face à des listes d’attente de plusieurs années. Pourquoi le système français est alors si en retard ?
Que dit la loi sur le don d’ovocytes en France ?
En France le don d’ovocyte est volontaire, gratuit et anonyme. C’est-à-dire que la donneuse ne recevra pas d’indemnisation et la donneuse et la receveuse ne se connaitront jamais. L’enfant né du don ne pourra pas non plus avoir accès au dossier de la donneuse et connaître son identité.
Qui peut faire un don d’ovocytes en France ?
Une femme doit avoir de 18 à 37 ans pour pouvoir faire un don. Elle ne doit plus avoir eu un enfant avant le don, cette condition a été supprimée, car la France manquait cruellement de donneuses. Les donneuses n’ayant jamais eu d’enfant peuvent maintenant en contrepartie demander la congélation de la moitié des ovocytes obtenus.
À qui s’adresse le don d’ovocytes ?
Le don d’ovocyte d’adresse aux couples ne pouvant pas avoir d’enfant, pour des causes d’insuffisance ovarienne, ménopause précoce ou mauvaise qualité ovarienne. Il est autorisé aussi pour les couples présentant des anomalies génétiques transmissibles à l’enfant.
Le don d’ovocytes n’est pas autorisé pour les femmes célibataires ou couple de femme.
La femme faisant la demande de don d’ovocytes doit avoir moins de 43 ans, âge limite de la PMA en France.
Quels sont les taux de réussite de la FIV DO en France?
Les taux de réussite en France sont de 25-30%, ce qui est relativement bas, en comparaison avec nos voisins espagnols où les taux atteignent plus de 65%.
Ces taux de réussite aussi faibles s’expliquent par plusieurs causes:
- Le manque de don en France fait que les donneuses en stimulation sont souvent « partagées » entre plusieurs receveuses. Le nombre d’ovocytes reçus est donc beaucoup moindre que celui obtenu, et une donneuse peut donc donné por 2 ou 3 receveuses.
- L’âge des donneuses. Pour le don d’ovocytes, la France exige souvent à la donneuse d’avoir déjà eu un enfant, ce qui repousse l’âge du don. Les donneuses qui n’auront pas eu d’enfants, auront la possibilité de vitrifier une partie de leurs ovocytes pour préserver leur fertilité. Ceci est rès controversé car la receveuse ne recevra alors pas la totalité des ovocytes et la qualité maximale n’est pas garantie.
Pourquoi les femmes partent-elles en Espagne ?
- La liste d’attente : Les couples doivent parfois attendre 3 à 4 ans avant de recevoir un don. En Espagne, nous parlons de 2 à 3 mois.
- Les technologies : La France manque cruellement de moyens et ne dispose pas des technologies optimums pour de bons résultats.
- Le nombre d’ovocytes : Un don d’ovocytes en France est souvent partagé entre plusieurs receveuses, par manque de donneuse. La receveuse peut parfois n’avoir que 3-4 ovocytes pour son traitement, ce qui laisse moins de chance de sélection embryonnaire.
- L’âge limite: La PMA en France est autorisée jusqu’à l’âge de 43 ans, alors que l’Espagne n’a pas de limite d’âge dans sa législation. Les cliniques sont toutefois arrivées à un concenssus d’une limite d’âge de 51 ans pour la plupart. Le don d’ovocytes s’adresse à des femmes en ménopause précoce (avant 43 ans ), mais aussi souvent aux femmes dont la qualité ovocytaire n’est plus bonne après 43 ans.
- Interdiction du double don en France: Les femmes célibataires ou si le conjoint n’a pas une bonne qualité du sperme, devront alors avoir recours au double don (don d’ovocytes + don de sperme). Les traitements en Espagne permettent le double don ou le don d’embryons, jusqu’à l’âge de 51 ans.
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